Deux ans après sa dernière sortie, la chanteuse vient de publier un nouveau single. En attendant la parution d’un album au mois de décembre 2012.
| NATASHA BIZO | 
C’est du bikutsi comme on l’aime. 
Entraînant, dansant, vivant et chanté dans la bonne vieille langue 
Ewondo. Avec en arrière-fond ces percussions bien connues de la forêt 
équatoriale. Un son sublimé par un jeu remarqué de l’orgue et d’une 
guitare solo particulièrement inspirée. Dans ce tout qu’on ne se lasse 
pas d’écouter, Natascha Bizo ne joue pourtant que le rôle d’interprète. 
«Ma shooz» est une composition de Thierry Fouda, un requin des studios 
parisiens dont on se souvient encore du titre à succès «a fulan é 
ntanan» (il ressemble à un blanc, en langue ewondo). L’influence de ce 
dernier se fait d’ailleurs sentir dans l’orchestration et le tempo de 
cette chanson qui a bénéficié en outre de la participation de certains 
noms connus tels que Zibi de Yaoundé, Ntoumba Minka et Achille Otélé. 
Pas difficile toutefois d’y reconnaître Natascha Bizo. La puissance de 
sa voix rappelle bien le style qui 
avait déjà fait le succès de «casser bambou», le titre phare de son deuxième album paru en 2008. Dans cette chanson, elle interprétait déjà une composition de Katino, «reine du bikutsi» qu’elle dit être sa mère spirituelle. Dans ce nouveau single, elle assure également les animations, sans doute un réflexe de l’ancienne danseuse et chauffeuse de salle qu’elle fut pour de nombreuses stars dont le regretté Fam Ndzengue. Autant d’influences qui se retrouvent dans cette quatrième production d’une carrière de chanteuse entamée en 1995
avait déjà fait le succès de «casser bambou», le titre phare de son deuxième album paru en 2008. Dans cette chanson, elle interprétait déjà une composition de Katino, «reine du bikutsi» qu’elle dit être sa mère spirituelle. Dans ce nouveau single, elle assure également les animations, sans doute un réflexe de l’ancienne danseuse et chauffeuse de salle qu’elle fut pour de nombreuses stars dont le regretté Fam Ndzengue. Autant d’influences qui se retrouvent dans cette quatrième production d’une carrière de chanteuse entamée en 1995
Les choses n’ont pourtant pas été 
faciles. Après «Tomawak», le deuxième album «l’ambassadrice» l’installe 
comme artiste féminine de réputation dans les milieux du bikutsi. 
Désormais résidente de Paris en France, elle semble s’éloigner 
«culturellement» du pays. En 2010, elle publie «code d’accès», son 
troisième album qui ne décolle pourtant pas. La faute, pense, t-elle, à 
une promotion bâclée qui est restée concentrée seulement en Occident. 
L’album passe inaperçu et isole de plus en plus l’artiste ; alors même 
que la scène locale laisse découvrir de nouvelles «reines» dont Lady 
Ponce, Majoie Ayi et autres Carine Belinga. Plus qu’une simple chanson, 
«ma shooz», qui sera distribué gratuitement, a aussi pour objectif de 
relancer sa carrière. Il est prélude au (re)lancement, au mois de 
décembre 2012, de «code d’accès». Album remanié qui, croit Natascha 
Bizo, va plaire au public camerounais. «On n’a pas encore consommé 
celui-là. Le public va aimer. Le Cd et le Dvd sont sortis en Europe, 
mais pas ici», rassure-t-elle. Au menu de cet ancien nouvel album, des 
expériences de vie, qui racontent le train – train quotidien. Toujours 
avec cette touche de provocation dans les textes, où les «shooz» sont 
dites à demi-mot. Un style propre à celle qui fait aussi partie, depuis 
plusieurs années déjà, du célèbre groupe des «Têtes brûlées».
STAY SWAGGISH
